VO2 Run in Live a pour mérite de me faire sortir d'une certaine léthargie dans laquelle m'a plongé l'annulation du libyan . J'ai mis un peu de temps à répondre mais j'aimerais éclaircir certains points car VO2 a le don de poser les questions en suggérant insidieusement les réponses.
Nous pouvons nous apercevoir en lisant l'article, que l'annulation du LIBYAN n'a pas été une surprise pour la rédaction du magazine. Il me semblait être entouré de personnes connaissant extrêmement bien la LIBYE depuis plusieurs dizaines d'années, être en relation permanente avec l'ambassade de France à Tripoli et pourtant personne n'a pu prévoir ce qui s'est passé, sauf VO2! Ce magazine propose une analyse toujours pertinente de la situation, nous avons pu le constater dans le passé. Donc , je conseille aux « spécialistes » - Ambassade de France, Quai d'ORSAY et patrons de Grand groupe Français- de se rapprocher du Magazine en cas de besoin.
Ce n'est pas un organisateur désabusé comme l'écrit le magazine qui répond. Non, non, c'est un organisateur déçu, triste, abattu, par une telle fin pour les coureurs, pour nos sponsors qui nous ont fait confiances et pour nous mais nullement désabusé.
Lorsque nous organisons une telle épreuve, c'est avant tout pour faire connaître un pays à un maximum de personnes à travers leur sport favori, pour les faire rêver. Une organisation comme le LIBYAN CHALLENGE fait vivre en Libye 15 personnes pendant un mois avant la course, 40 personnes pendant la course, 15 à 20 véhicules loués, toute la nourriture et l'eau achetées sur place pour plus de 200 personnes et j'en passe.
Tout l'argent dépensé va directement dans la poche des personnes intéressées. La Libye n'ayant aucun impôt direct ou indirect, le gouvernement libyen ne touche pas le moindre dinar de notre part excepté les visas que nous acquittons. N' en déplaise à certains, à notre petit niveau, nous gardons avec ces gens là un lien, des échanges sur la vie en général . Nous pourrions faire la politique de l'autruche et attendre des jours meilleurs et laisser ces personnes se débrouiller entre elles. C'est une façon ,en effet, de voir les choses. Comme j'aime à le répéter, le gouvernement libyen n'est pas le peuple Libyen.
Je comprend certaines réactions, de personnes bien pensantes. Mais j'aimerais dire aux donneurs de leçon, que lorsqu' ils font leur plein de carburant dans leur station service préférée, à ce moment là, eux, participent activement au soutien d'un tel régime.
Il faut soutenir ce type d'épreuve pour éviter que ces populations ne se replient sur elles-mêmes. Espérons rapidement que nous puissions retourner dans ces pays et en ce qui nous concerne, en LIBYE.
Enfin, je remercie le magazine, pour cet article. Il me semble que durant ces dernières années, il ne s'est pas donné la peine de parler du LIBYAN CHALLENGE, aujourd'hui c'est chose faite. Merci.
Ci-joint l'article de de VO2 RUN IN LIVE du mois d' AVRIL-MAI 2011
DICTATURE
Et à de rares exceptions près, telle Marathon des Sables, les courses "aventure" sont fortement menacées. Nombreuses ont été amenées à disparaître et certaines sont maintenues ou bord de l'asphyxie par la simple motivation d'un organisateur dévoué à son projet.
Les ~xplications sont multiples avec d'un côté la forte concurrence de l'ultra trai! qui met à la portée financière de tous des aventures sportives à deux pas de chez soi (UTMB complet avec 5200 coureurs, le Grand Raid des Pyrénées idem, les Templiers pas loin d'être compleL). Et de l'autre, l'Instabilité politique des pays dans lesquels sont organisées ces épreuves tels la Mauritanie, le Niger, l'Algérie et bien entendu la Lybie.
Ce ne fut donc une surprise pour personne d'apprendre que le!Lybian! Challenge était une nouvelle fois annulé pour la seconde année consécutive en raison dù soulèvement populaire fortement réprimé par le régime Khadafi.
Cela pose inévitablement une question de bon sens ? Faut-il oui on non organiser des épreuves de type "aventure" dans des pays considérés comme des dictatures? Les organisateur~ désabusés répondront que oui car ces compétitions sont parfois des occasions d'ouverture, d'échanges humains et économiques indispensables. Alors que les détracteurs répondront que l'on ne peut apporter sous une quelconque forme une caution de fait à ces régimes dictatoriaux.
Les horizons ensablés et somptueux du Maghreb vont donc se boucher longtemps avant que la situation politique de ces contrées ne vienne à s'assagir pour plus de démocratie et de liberté. N'est-ce pas là l'essentiel ?